C’est une lecture que je recommande volontiers.
Au-delà de l’histoire d’une rencontre amoureuse entre 2 « victimes de l’histoire », la descendante d’une lignée harki et un militant indépendantiste portant tous deux des noms symboliques (ce qui fait déjà de ce livre une vraie aventure calédonienne…), j’en retiens la longue plongée dans l’histoire de la communauté
«z’arab», bien étudiée par les historiens, mais rarement racontée sous cette forme romanesque.
Avec beaucoup de délicatesse, mais sans occulter la violence des situations, Alain Zabulon prend un plaisir visible à faire de la Calédonie le cadre idéal d’une rencontre a priori impossible. L’écriture très déliée rend la lecture facile et agréable. C’est donc un livre très documenté et bien actuel qui pose sans longs discours la question du vivre ensemble. Pas mal pour un romancier amoureux de la Calédonie, mais pas surprenant pour un préfet!
Bonne lecture !